Manifestation 9 mars 10h Remiremont

Bonjour,
Malgré des discours officiels rassurants, notre hopital se désintégre jour après jour.

  • Aujourd’hui 25 février, les urgences de nuit à Remiremont sont fermées depuis 55 jours.
  • L’activité de la maternité est maintenue jusqu’au 6 avril 2024. La direction prépare l’opinion à s’accoutumer à des fermetures partielles sinon une fermeture définitive, tandis que les experts de l’ARS, à travers le réseau lorrain de périnatalité poussent aux fermetures des maternités de proximité et à la concentration des plateaux techniques – « les usines à bébé. »
  • La fermeture de la néonatologie semble programmée au 1 juin
  • Un demi étage de lits médecine est fermé depuis mi-janvier, s’ajoutant à la longue liste des lits déjà fermés, tandis que le Nouvel Hopital d’Epinal n’a plus de place et cherche à s’aggrandir.

Le 9 mars 2016, à l’appel du maire de Remiremont et du mouvemment social, notre territoire a su se mobiliser. Nous avons gagné !
Le 9 mars 2017, avec nos élus nous mettions en échec le Projet Médical Commun, qui n’était ni médical ni commun.

Depuis tout ce temps, ensemble nous avons bataillé pour le maintien d’un hopital de plein exercice à Remiremont.
Aujourd’hui nous entrons dans une nouvelle phase cruciale pour le devenir de notre hopital et de notre territoire de plus de 100 000 habitants, soit l’équivalent d’une métropole.

Le 9 mars 2024, avec nos élus, soyons extrémement nombreux, même s’il pleut, pour que notre territoire ne devienne pas un désert.


le CA d’Ademat-H

ADEMAT-H a saisi le Tribunal Administratif pour faire invalider le PRS 2023/2028

Qu’est-ce que le Programme Régional de Santé ?

(Extrait site ARS-GE)

 Le PRS, cest l’ensemble des priorités que l’Agence Régionale de Santé met en œuvre avec ses partenaires pour améliorer l’état de santé des habitants de la région, favoriser au quotidien leur accès à la santé, lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé.

Ce programme est révisé tous les 5 ans ; Le PRS 2023/ 2028 a été publié le 30 octobre 2023.

1. Pour une raison de démocratie

La loi prévoit que toutes les collectivités locales soient consultées, pour émettre un avis sur le projet  de PRS  ( ici entre juillet et octobre 2023).

 Nous comptions beaucoup sur cette disposition pour que nos élus locaux : les maires les adjoints les conseillers municipaux qui sont au contact régulier avec la population puissent relayer toutes les difficultés des uns et des autres en matière d’accès aux soins.

Or l’ARS Grand-Est a fait le choix de ne consulter que les conseils départementaux, certaines mairies de sous-préfectures (?) et certaines associations de maires, qui plus est ne sont pas des collectivités territoriales.

A noter que d’autres ARS ont fait le choix de permettre à tout citoyen d’intervenir en direct. 

A noter que le Conseil Départemental des Vosges a émis un avis négatif sur ce PRS.

2- Pour une raison de santé publique majeure

La mortalité par maladie cardiovasculaire
en France est de 186,
dans le Grand Est de 204, 
en LORRAINE 206,
 ET DANS LES Vosges 211 !

Or le nouveau PRS prône le statu quo et refuse d’installer au CHED d’Epinal un service de cardiologie interventionnelle avec coronarographie, dans le cadre d’une filière cardiologique avec le CHU

Conséquence ce sont 5000 vosgiens qui sont sur la route et sont contraints pour 75% d’entre eux d’aller dans des cliniques privées à but lucratif avec droit à dépassement conséquent.

Il est urgent que le Service Public participe à l’égalité territoriale et que le PRS réduise réellement les inégalités de santé.

Retrouvez ici tout le dossier déposé au tribunal administratif le 29 décembre 2023

Notez que les conseils des surveillances des CH d’Epinal et Remiremont ont approuvé la proposition du directeur de saisir également le T.A.  Ce sont donc trois saisines qui sont déposées au TA contre le PRS

Fermeture des urgences : lettre ouverte au ministre de la santé

Lettre ouverte au ministre de la santé,

Aux décideurs publics,

À l’administration,

À la population,

Remiremont, le 18 décembre 2023

L’Ademat-h reste en état de veille permanente et les nouvelles sont alarmantes, malgré la visite récente du ministre de la santé qui s’est voulu rassurant dans le discours sans rien annoncer de concret.

Nous l’avons alerté dans un courrier précis et documenté. Nous attendons non seulement des réponses mais aussi des actes. C’est le message que nous lui avons fait passer.

Reste qu’en cette fin d’année, la situation des urgences à Remiremont et plus globalement dans le Vosges, est devenue intenable.

Nous ne sommes pas certains qu’elle soit réellement prise en compte.

Les motions, les alertes, les courriers des personnels concernés ne semblent pas émouvoir outre mesure.

Savez-vous que les urgences vont fonctionner à Remiremont en mode très dégradé à partir du 1er janvier . Elles seront fermées la nuit (peut-être bientôt aussi le week-end), parce qu’il n’y a plus assez de médecins sur tout le département pour assurer les gardes. Lors de la première fermeture de nuit courant novembre des malades ont attendu jusqu’à 16 h ou 18 h sur un brancard à Épinal… pour finalement être renvoyés à Remiremont. Les habitants des vallées, plus de 100 000 personnes, sont-ils condamnés à renoncer aux soins ou à être exposés à des pertes de chances ? Il y a un vrai risque de mise en danger de la vie d’autrui. Et la recherche des responsabilités pourrait ouvrir un marché aux amateurs de contentieux et impliquer demain les ambulanciers dont les temps de transport vont s’allonger au même titre que le personnel hospitalier en manque de renfort et dans l’impossibilité d’assurer dignement l’accueil.


A l’Ademat-h nous ne pouvons pas nous taire. Ça suffit ! Nous considérons que la population doit réagir et donc être informée d’une situation qui la concerne au premier chef.

Il faut maintenant et rapidement des actes, pour mettre un terme à cette spirale infernale !

La direction doit engager une véritable politique de recrutement et exiger du CHU de pouvoir être doté d’internes de spécialités, comme dans les autres hôpitaux vosgiens.

Les frontières administratives doivent sauter. Comment justifier qu’un médecin urgentiste de Remiremont soit obligé de laisser son service pour se déplacer à Fougeroles afin d’y récupérer un malade ou un accidenté transporté là par un hélicoptère franc-comtois qui n’est pas autorisé à venir atterrir à Remiremont ? Comment justifier que les personnels hospitaliers du public continuent à être maltraités tandis qu’on veille au confort des libéraux et des cliniques privés non soumis à l’obligation de la permanence des soins ?

Les leçons n’ont pas été tirées de la pandémie et le plan de regroupement des hôpitaux est toujours là qui déplace les problèmes plutôt que de les résoudre.

Plus le service public est dégradé, plus l’hôpital est critiqué, plus le fonctionnement des services est dégradé, moins l’hôpital public remplit sa fonction. Une protection sociale dégradée, c’est aussi un accès aux soins dégradé.

Le fonctionnement des urgences hospitalières en mode dégradé, c’est tout le territoire qui est abandonné, la ruralité condamnée et plus de mortalité assurée !

Parce que les beaux discours et les bonnes intentions ne suffisent pas, nous appelons la population, les élus, les professionnels de santé à se rassembler le vendredi 22 décembre à 17 h 30 devant l’hôpital de Remiremont, pour manifester un soutien massif à l’hôpital public, à tous ses services et à ses personnels malmenés et exiger des actes de la part de la puissance publique.

Nous demandons à madame la préfète des Vosges et à la directrice régionale de l’ARS de prendre toutes les mesures que la crise exige, faute de quoi elles s’exposent à des poursuites judiciaires pour mise en danger de la santé d’autrui, que ce soit lors du transport des personnes malades ou accidentées ou lors de leur accueil dans des établissements défaillants, faute de personnels et de lits, qui plus est en période hivernale, de risques épidémiques et d’accidentologie liée à la fréquentation touristique de la montagne.

Nous interrogeons la responsabilité de la direction de l’ARS qui depuis plusieurs années a considérablement développé les moyens de l’administration au détriment des personnels du soin.

Nous interrogeons la stratégie d’un directeur qui s’est engagé à ne pas fermer les hôpitaux, à développer leur complémentarité, à mutualiser des fonctions ressources, pour finalement proposer à nouveau une fusion qui masquera plus facilement la désintégration en cours des hôpitaux de territoires, la fermeture des lits puis de services dont la néonatologie, voire demain à nouveau de la maternité.

Nous interrogeons la capacité de l’action des responsables politiques derrière les beaux discours, quand jour après jour, nous constatons toujours plus d’abandon du service public en général, du service de santé public et des services publics à la population en particulier.

Pour que notre territoire et notre hôpital continuent à vivre, l’Ademat-h lance cet appel à la responsabilité de tous et de chacun. Elle demande des engagements forts en urgence.

A défaut, l’inaction des uns et des autres sera publiquement dénoncée lors de la manifestation du 22 décembre.
Prendre soin, c’est une responsabilité qui engage et dont les décideurs doivent pouvoir rendre compte.